C'est parti pour une nouvelle session.
L'histoire : le terrible démon Ra Goan a renversé le roi de Baljinya. Les Elders ont décrété que qui parvenait à passer 3 épreuves serait sacré roi. Landau ( pas Calrissian , Landau tout court), un brave guerrier du nord, se lance à l'aventure. La route sera longue, et les sbires de Ra Goan sèmeront des embûches sur son chemin.
Bon, on peut se demander pourquoi Ra Goan n'a pas pensé à éliminer les Elders : ca aurait été plus simple que d'empêcher tous les candidats de réussir les trois épreuves. D'un autre coté, on aurait pas eu de jeu.
Voici l'écran titre, un poil trompeur. L'option continue fait immédiatement penser à "sauvegardes" ou "mots de passe" . En fait non : ca sert à continuer quand on meurt : le jeu doit se finir d'une traite comme un Asterix ou un Sonic. Quand vous allumerez la console, les deux choix vous amèneront à la même chose : un résumé de votre mission, puis le début dans la première ville.
Vous jouerez ainsi Landau, un guerrier, beau, fort, musclé et bronzé. Landau dispose d'un score, d'une barre de vie, et de 3 objets qu'il pourra porter. Landau manie également deux types d'armes : les épées et les arcs. Le bouton 1 pour des coups d'épées, 2 pour utiliser l'arc. Pour les sauts, il faut faire Haut. Faut s'habituer.
Par chance les sauts ne doivent pas être millimétrés comme dans Shadow of the Beast.
La première chose qui m'a frappé en lancant le jeu sur mon émulateur : le son.
"C'est de la master system, ca ? Pourtant je n'ai pas mis la radio d'abandonware. Tiens non, c'est bien le jeu."
Oui en effet, la musique de l'écran titre est moyenne, mais j'ai trouvé de très bonne qualité celle qu'on entend pendant que vous lisez votre mission. Elle a des accents de Landstalker bien sympathiques. Pour l'époque ( 1988) c'est du très bon, je trouve.
Vous débutez dans un village, qui ressemble à absolument tous les villages du jeu : une seule porte ouverte, personne dehors. En rentrant vous pourrez parler à un villageois, qui ressemble à tous les villageois du jeu : doivent être cousins.
Vous devrez parler plusieurs fois à ces villageois, pour être sur d'entendre tout ce qu'ils ont à dire, mais aussi parce que discuter vous rend de la vie.
Une fois que vous saurez ce que vous devez faire, il est temps de sortir du village et d'affronter le monde.
Vous devrez aller d'un bout à l'autre de la zone, et devrez parfois rencontrer un boss. Les panneaux indicateurs servent uniquement à indiquer les différentes directions possibles, s'il y a des croisements, mais pas les noms des destinations. Vos deux armes -l'épée rapide mais faible portée, ou l'arc lent mais longue portée- sont complémentaires et seront à utiliser selon la situation. On regrettera l'impossibilité de pouvoir tirer en l'air qui aurait été si utile.
Chaque ennemis a un schéma d'attaque qu'il faut analyser pour savoir comment l'éliminer. Le bandit disparaitra pour réapparaitre dans votre dos, l'oiseau volera au dessus vous avant de revenir à toute vitesse à votre niveau...
Une chose que je n'ai absolument pas comprise : pourquoi on ne peut pas faire de pause pendant les phases de combats. Je ne comprend pas : le bouton ne réagit pas, pas moyen d'arrêter. On en revient aux souvenirs de départ en vacances :
"Papa, je veux faire pipi.
_ J'peux pas m'arrêter : fallait y aller avant de débuter le niveau!"
Bon j'exagère un poil, et les niveaux ne sont pas longs ( au début) mais quand même, pas de pause dans un jeu, c'est rare.
En fait, la pause fonctionne, en ville, alors que rien ne vous arriver. Elle sert en fait à montrer une carte, au demeurant assez moche :
En plus d'être moche ( la tronche du soleil...), on ne sait ni où on est, ni où on va. Le seul moyen de pas tourner en rond est d'utiliser la carte du livret, qui indique les noms des villages.
Donc le jeu est une succession de tableaux sans grande saveur entrecoupés de boss et de villages presque copié-collés. Dans lesquels vous trouverez des villageois cousins.
Les graphismes sont moyens : franchement il y a pire, mais on sent que ca aurait pu être mieux. Notez également que le jeu est en anglais archaïque, comme Miracle Warriors, avec des "thee", et "thou" : devaient pas être frais, les dictionnaires de japonais-anglais de l'époque.
L'animation est assez rigide, pas suffisamment fluide pour permettre un jeu nerveux. De ce coté, les contrôles n'aident pas : je me suis souvent retrouvé à faire des sauts arrières alors que je voulais juste reculer. Bon en même temps, les devs n'avaient pas trop le choix si on voulait pouvoir passer d'une arme à l'autre rapidement.
La musique aurait été un gros point... si elle variait d'un niveau à l'autre. Tous les villages ont la même, tous les niveaux d'action ont la même, c'est dommage.
Pour résumer, je dirais que Lord of the Sword est un jeu pas forcément connu de la master system mais qui n'a pas grand chose pour se distinguer. Il n'est pas véritablement mauvais, mais rien ne vous fera trépigner pendant la journée pour y jouer le soir.