Jus d'orange : check.
Comprimés de paracétamol : check.
Chocolat noir en IV : check.
Sega !!!
Une main qui écrit Sega, une voix digitalisée qui parle: ca promet.
Sega a Sonic, Nintendo a mario
Sega a Phantasy Star, Nintendo a Zelda
Sega a Streets of Rage, Nintendo a Final Fight.
Mais comparé à Comix Zone, Nintendo n'a rien.
Par une sombre et orageuse nuit d'été, un dessinateur ... dessine.
Mais suite à une étrange étrangeté, Mortus, le méchant du comics sort de ses pages et s'en prend à son créateur. Comme il ne peut le tuer dans la réalité, il le projette dans la bd et prend sa place au crayon.
Et c'est ainsi que Sketch Turner se retrouve dans son propre univers, à devoir lutter pour sa vie au milieu des personnage qu'il a créé. L'originalité de l'environnement frappe l'oeil immédiatement : on ne se balade pas de rue en rue mais de case en case. Ce sont en tout six pages que vous devrez traverser.
Comme dans une bd, les personnages se parlent, et Sketch échangera régulièrement des propos avec ses adversaires et la demoiselle qui le supervise. Ces dialogues sous formes de phylactères sont très sympa et rajoutent à l'ambiance unique. Les plaisanterie de Sketch sont légions également.
Sketch est en bonne condition physique et heureusement pour lui, parce ses créatures ne lui laisseront pas de répit. Il devra se démener à coup de poing et de pied pour éliminer ce qui croisera sa route. On remarque alors que le héros dispose d'un éventail de coup assez vaste : balayage, uppercut coup d'épaule enchainement de coups de poing.
Pour l'aider dans sa tâche, Sketch pourra trouver divers objets et en transporter 3 en même temps. Parmi eux, Roadkill, le rat domestique de Sketch qui l'aidera a déjouer les pièges.
Le jeu n'est pas véritablement linéaire et si la destination finale restera la même case, vous aurez régulièrement le choix de la direction à prendre. En cherchant un peu, ca vous permettra de trouver des cases avec des bonus appréciés.
Si vous veniez à périr ( vous n'avez qu'une seule vie), la main de Mortus se fera une joie de vous rayer d'une croix rouge. Débrouillez vous donc pour que ca n'arrive pas.
Sketch dispose d'un coup spécial qui consommera un peu de vie mais pourra également vous épargner. En maintenant le bouton d'attaque, le héros tentera d'arracher un morceau de page pour en faire un avion en papier qui tuera ce qu'il touchera ( dangereux, ces bestioles). L'arrachage demandera toutefois des efforts et donc du temps : du coup, ce n'est pas faisable lorsque vous subissez les coup de l'opposition.
Un petit résumé de l'aspect technique du titre.
* Graphiquement le titre est réussi : l'ambiance comics est parfaitement restituée. Les graphismes sont fins et très détaillés, comme les morceaux de papiers qui volent lorsqu'un adversaire est frappé. Les échanges entre les personnages valent le détour également.
* L'animation n'est pas réussie, elle : elle est tout simplement exemplaire. Non seulement elle est fluide et variée lors des frappes, mais en plus elle est riche. Par là je veux dire que le personnage principal ne restera jamais statique et pourra faire au repos des mouvement comme enlever une chausse et en renifler l'intérieur. Non vraiment c'est un pur plaisir.
* Maniabilité ? On est bon aussi. Le personnage répond très bien à la manette et on se retrouve à effectuer tout une gamme de mouvements qu'on imaginait pas. Oui bon il faudra un peu d'entrainement pour faire exactement ce qu'on veut, mais c'est normal, ca .
La bande-son est également une merveille. la voix digitalisée de Sketch est extrêmement bien rendue et c'est un plaisir de l'entendre ainsi que les musiques.
Enfin la durée est très satisfaisante : déjà parce que finir le jeu ne sera pas simple, mais aussi parce que la dimension exploration vous poussera à revenir chercher les différents secrets.
Qu'avons nous donc ? Un jeu aussi original que bien réalisé, comme Sega nous avait déjà prouvé qu'il savait les faire. Hélas, il est arrivé sur le tard pour sauver la console : d'autre titre dans cette veine et la donne Sega/Nintendo aurait été différente. Enfin, on ne peut pas réécrire l'histoire, alors apprécions au moins ce titre comme la réussite qu'il est.