Test MD : Rent a Hero

"Sylesis.
_ Oh, quelle est cette lumière douce et cette musique ? Et ces angelots.
_ Sylesis !
_ Palutena, c'est bien vous, divine déesse ? J'arrive, je cours je vole !
_ Sylesis !!!
_ Hein ? Oh pardon Seigneur, c'est vous.
_ Oui... Qui croyais tu que c'était ?
_ Euh, personne d'important. Juré.
_ J'ai une mission pour toi. Devines tu laquelle ?
_ Vaincre Medusa ? Je suis prêt !
_ Non. Tu vas tester un jeu. Celui-ci, en fait.
_ Oh, ca tombe bien."



Et oui ca tombe bien, car je viens juste de finir le sticker pour ma cartouche. Après des mois sans inspirations, voici le résultat :



Mais de quoi parle t'on ? Hé bien d'un jeu Megadrive sorti en 1991 au Japon, dont la traduction anglaise officieuse a été achevée il y a un an. Un message trouvé dans le repaire d'Ichigo m'a fait découvrir le titre et donné envie de voir ce qu'il avait dans la cartouche.
Pour la petite histoire, un remake baptisé "Rent a Hero N°1" est également sorti sur Dreamcast et Xbox, mais là encore uniquement au pays des sushis.



Dans Rent a Hero, vous incarnez un adolescent dont vous déterminerez le nom en début de partie : appelons le Taro-kun.
Donc Taro-kun vient d’emménager avec sa famille à Mold Valley suite au changement de travail de son père. Afin de faire connaissance avec le voisinage, les parents invitent tout le quartier pour un repas. Ok, ce n'est pas un grand quartier vu le nombre de convives.
Taro-kun se déplace en vue du dessus comme un Phantasy Star 2. On se rendra vite compte qu'il est bien équipé car on peut trouver dans sa chambre une Megadrive et un ordinateur : un Oteradrive avec modem.

Imaginez maintenant la scène. Vous avez des invités et la fête bat son plein quand survient le drame : la maison n'a plus de nourriture !! Les invités vont avoir faim, l'ambiance va se dégrader, Taro-kun ne pourra pas se faire accepter dans cette nouvelle ville alors que c'est si important à son âge. Et là, la spirale infernale s'enclenche : déprime, échec scolaire pour enfin finir employé de bureau chez un fabricant de colle pour prothèse dentaire.
Heureusement, le père de Taro-kun est de bons conseils et lui dit d'appeler Seca à la rescousse : Sensationnal Cafeteria. Taro-kun appelle donc la cafeteria qui lui livre un paquet à la vitesse supersonic : bizarrement, le paquet ne contient pas de nourriture mais un costume, que Taro-kun enfile.



Et justement ca tombe bien, parce son père a enfilé son costume de monstre pour donner une petite frousse amicale aux voisins. Taro-kun joue le jeu avec sa nouvelle tenue chromée, donne une petite tape au paternel et l'envoie violemment contre le mur. Le monstre est vaincu, les voisins sont contents : Taro-kun va réussir une scolarité exemplaire. C'est alors que le générique se lance.

Le visionnage passé, le sympathique livreur de Seca revient et vous met au courant. Il vous explique que Seca n'a pas toujours été une caféteria mais développe en fait des armures de combat à louer ( Seca signifie aussi Super Energy Combat Armor). Il vous laisse l'armure afin de pouvoir être un héros, mais vous demande simplement de payer régulièrement sa location qui se monte à 200 golds.
Cet argent, vous allez le gagner grâce à Seca, justement. En fait, grâce aux emplois que Seca vous transmettra sur votre ordinateur par l'intermédiaire de votre agent, Mieu.

Une pression sur un bouton vous montrera l'écran de statut. Name, HP, HP Max... BT ?
BT signifie en fait Battery : votre magnifique et surpuissante armure fonctionne à piles. Pas des piles à hydrogène non : juste des alcalines achetées au supermarché du coin.
Les statistiques de la partie du bas sont simples à comprendre : à gauche la base de votre personnage, sans la combinaison, à droite avec.



Un combat avec votre héros se déroule de la manière suivante : chacun sa barre de vie, vous en plus votre niveau de batteries. Un bouton pour les coups, un pour les sauts et un pour les attaques spéciales.
Si vous n'êtes pas en forme après un combat, allez en ville et achetez des médicaments. N'oubliez pas non plus de passer régulièrement à la banque payer la location : vous serez prévenu du moment où vous devrez penser à payer.
Pas envie de s’embêter ? Ouvrez un compte à la banque, et le virement se fera automatiquement tant vous serez dans le positif. Vous pourrez aussi envoyer de l'argent à Seca afin d'encourager leurs équipes de recherche à améliorer votre tenue : vous débloquerez ainsi de nouvelles améliorations et attaques.

Voila, vous savez à présent ce qu'est Rent a Hero. Maintenant les questions qui vous brûlent depuis le début vont enfin trouver une réponse : "Pourquoi a t'il aimé? Est ce que moi ca va me plaire ? Accepte t'il les cartes de crédits ?"
_ J'ai aimé, voir même adoré, le coté décalé du jeu : on est dans du second degré ici, et le thème du héros à louer est assez amusant. Les graphismes datent, mais de 91, ce qui excuse un peu, et les phases de combats sont agréables à l'oeil.
_ Ca vous plaira si vous êtes fan de Sega : les références sont multiples, entre le nom de l'agent, la console dans la chambre ... Et mine de rien, on a toujours envie d'avancer un peu, d'étendre ses horizons, de faire des nouveaux contrats.
Mon regret par contre est lié au fait que le jeu ne soit jamais sorti en Europe. Oui car du coup, je bloque sur une mission qui me demande de résoudre une énigme pour trouver mon client et l'aider. Je ne me souviens plus de l'énoncé mais ca me semblait vraiment lié à la culture asiatique et les références m'échappent.

Ceci mis à part, le jeu vaut le coup d'être au moins essayé sur émulateur, ne serait ce que pour voir l'introduction que je trouve géniale.

Il semble marrant ce titre.

Bon délire ce scénario...ça donne envi en effet