Test de Space Harrier.

Space Harrier (SEGA – 1986).

Voilà la conversion d’un shoot légendaire sorti fin 85 en arcade où il avait fait l’effet d’une véritable bombe. La qualité de son affichage pseudo 3D était tout bonnement stupéfiante pour l’époque. L’originalité de son univers psychédélique un brin kitch, associée aux sensations procurées, a fait de ce jeu l’un des piliers fondateur du « mythe SEGA » en arcade. Pour ce qui est de l’histoire en revanche, aucune révolution : vous incarnez un héros volant vu de dos, porteur d’une sorte de canon laser, partant nettoyer son petit monde de toutes les créatures l’ayant annexé.

Sans surprise, la conversion Master System fut une nécessité, mais aussi un casse tête. SEGA ne pouvait faire l’impasse sur un tel titre pour promouvoir sa jeune console alors que cette dernière était à des années lumières de la puissance du hardware original, proche cousin du System 16. La facilité aurait consisté à opérer une refonte totale du jeu comme on a pu le voir pour Enduro Racer par exemple. Pourtant, un gros défi fut relevé en choisissant de conserver au maximum l’identité du soft.
Space Harrier sort au Japon sur Mark III fin 86 et présente la particularité de tourner sur la première cartouche 2 Mégas de la console (256 Ko, une très grosse taille pour l’époque toutes consoles confondues). Le résultat est fatalement douloureux si on prend pour étalon la version arcade, mais il ne peut que susciter l’admiration au regard des possibilités de la petite 8-bits.

Grosse satisfaction, la représentation en pseudo 3-D a été conservée. Le scrolling a été fortement simplifié, il n’y a plus d’évolution de perspective, les décors de fond sont passés à la trappe, mais les ennemis sont absolument énormes, surtout les boss, occupant comme en arcade la quasi-totalité de l’écran en vue rapprochée ! Le code du jeu révèle à ce titre qu’une telle prouesse a été possible par l’utilisation d’une astuce de programmation bien trouvée : seul votre héros est un sprite, tous les ennemis sont en fait des décors, sans cesse renouvelés par la console pour créer illusion. Le revers de la médaille, c’est que les « déplacements » de ces ennemis manquent vraiment de fluidité. Autre inconvénient, l’apparition de contours assez cubiques qui lorsqu’ils se chevauchent produisent une belle bouillie de pixels. Des éléments qui augmentent artificiellement la difficulté, puisqu’il n’est malheureusement pas rare dans les situations difficiles de ne pas voir venir un coup mortel. Ceci dit, bonant malant, la partie graphique du jeu s’en tire avec les honneurs !

Space Harrier est aussi devenu célèbre grâce à ses musiques, elles sont ici reprises avec brio par le modeste processeur de la console. Là encore, on sent manifestement que des efforts considérables ont du être fournis pour arriver à ce résultat. Les programmeurs ont poussé le perfectionnisme jusqu’à intégrer deux petites digitalisations sonores de la voix du héros, chose rarissime pour l’époque sur console.

On fait difficilement plus basique en ce qui concerne le gameplay. On tire frénétiquement sur tout ce qui bouge en tachant d’esquiver, à grands renforts de mouvements principalement circulaires. Pas de power-up ni d’armes à récupérer, seul de petits bonus stages à dos de dragon viendront rompre un peu la monotonie. Car oui, il faut le concéder, Space Harrier est extrêmement répétitif et mise tout sur les réflexes et la concentration du joueur. Sur Master, c’est pire encore dans la mesure où beaucoup d’éléments visuels distinguant les niveaux les uns des autres ont été supprimés. Heureusement, la maniabilité tient la route malgré quelques lourdeurs. Si vous avez le cran de vous accrocher, la durée de vie n’a d’égale que la difficulté. Venir à bout des 18 niveaux vous demandera des nerfs d’acier, un vrai défi, parfois même exagéré pour le joueur normal!

Que penser en définitive de se Space Harrier version Master System ? Histoire de rigoler un peu, on peut comparer ça à un collier de nouilles de la fête des mères : ça fait clairement pitié par certains côté, mais c’est réalisé avec tellement d’application (et des moyens si limités) que ça en est attachant ! Ce qui est sûr, c’est que cette cartouche ne laisse personne indifférent et occasionne des avis très tranchés. Les amoureux de l’age d’or de SEGA en arcade se montrant forcément beaucoup plus réceptifs et indulgents…En tout cas, voilà un classique de la SMS qu’un fan de cette bécane ne peut se permettre d’ignorer, ne serait-ce que pour se faire son propre avis !

Merci pour ce test !

...je savais que tu l'attendais celui là

Lol,

Effectivement..., une grande stupeure lorsque j'ai découvert le jeu d'arcade été 86, de la 3D, des graphismes, une animation, une qualité de son..., on était pas habitué à ça, il fallait limite un peu de temps pour comprendre ce qui se passait a l'écran !!
Nouvelle grande stupeur printemps 87 lorsque je découvre la Master System et l'adaptation de ce jeu !

Pareil pour moi! L'affectif et les souvenirs de l'époque jouent un grand rôle avec ce jeu. Des trucs que les djeuns' d'aujourd'hui ne peuvent pas comprendre: ils ne voient là qu'un Space Invaders amélioré (ok, j'exagère un peu!).

+ 1

Moi aussi je lui reconnais ces limites .. mais bon sang quand t'es jeunes tu ne vois que le contraire et quel pied !!

une perle de notre Jeux Nes et un tout grand jeux pour l'époque..

Sans doute ce jeu aura t il plus marqué un certain public japonais ! Sega avait même repris le theme principal musical du titre dans le bios de la SMS lorsque que l'on insert pas de cartouche !
La borme d'arcade taikan était quand même tres presentes dans les salle 87/88..., on la voyait partout a la foire du trône, bon faut dire c'etait vraiment la grande époque pour Sega; Hang On, Out Run, After Bruner, Space Harrier, Galaxy Force, Power Drift...!!

Tout à fait.

d'ailleurs je le préfère largement au Space Harrier 2 sorti sur MD qui pourtant est très jouable.

En plus on peux même choisir son niveau des le départ !

mais bon la magie opère moins déjà, 16 bits oblige.

Et les thèmes musicaux .. arf quel tuerie Wi Wi jumbo ou je en sais plus quoi ^^

La conversion Game Gear bof comme pas mal de conversion, sur Console portable moyen ...

comme tu le dis si bien, c'est un jeu historique! Un jeu qui symbolise sega avec out run, alex kidd, sonic et shenmue plus tard

cette version est-elle aussi dure que l'arcade?
car je l'ai sur saturn mais je n'arrive pas à survivre

L'action est moins lisible qu'en arcade, parait plus brouillonne, donc on est tenté de dire que c'est plus difficile de survivre mais d'un autre côté, un cheat permet d'avoir suffisamment de continues pour finir le jeu: au game over, au lieu de faire la manip mentionnée dans le manuel, il faut faire rapidement: H H B B G D G D B H B H.
La version Saturn (tout comme celle de la 32X) est à mon sens quasi impossible à terminer avec le nombre normal de vie, et si je me souviens bien, il n'y a pas de code secret.
Sinon, la base pour arriver à passer les niveaux, c'est de ne jamais rester à l'arrêt et d'adopter de larges mouvements circulaires sans jamais croiser ou faire d'allers retours d'un point à l'autre de l'écran.

La version MS est largement plus difficile que l'arcade, le game play beaucoup plus rigide cela n'aidant pas..., mais c'est faisable quand même, même avec les seuls 3 continue...!
Sur les versions 32X et Saturn, il faut atteindre un certain stage pour pouvoir continuer au même niveau, il y a deux palier, largement faisable aussi !

francklin, ze specialiste^^

C'est vrai que j'adore ce jeux..., apres avoir revendu ma premiere MD jap (grosse erreur) J'en ai rachetée une Pal a la sortie du 32X parceque Space Harrier était sorti dessus (une presque parfaite adaptation de l'arcade) ça m'avait quand même couté assez chère^^

mais ca n a pas perdu beaucoup en valeur^^

Oui c'est vrai que le 32X n'a pas du beaucoup baisser..., a l'epoque c'etait peut être 690f, voir plus, avec la console et le jeu j'en avais peut être eu pour 2000 balles

1290F pour la 32X à sa sortie. Je m'en souviens encore car je rêvais de ce premier portage "arcade perfect" de Space Harrier et aussi de Virtua Racing Deluxe (faute de moyens, je m'étais rabattu sur la version MD de base avec le SVP )

Avec le recul, je me demande encore comment SEGA a pu sortir la 32X sous forme d'extension alors que son architecture (hors puissance brute) est proche de la Saturn. Autant dire qu'elle ne devait pas utiliser grand chose de la MD, et puis même: coller 2 processeurs SH-2 sur un pauvre CPU 68000, c'est un peu comme récupérer des essieux de Clio pour les monter sur une Ferrari.
Je suis sur que le concept aurait mieux fonctionné sous forme de machine à part entière, markétée comme une Saturn "low-cost". A défaut d'être le top, ce serait au moins apparu comme quelque chose de nouveau et non un concept bâtard!

surtout qu en sortant le 32x comme une machine seule il auraient eu grave de l avance sur sony/nintendo (s ils avaient reussi a garder les memes delais)

...la fameuse "Neptune" avortée! Quelle classe elle avait celle là!

Retro Kidd a écrit:

1290F pour la 32X à sa sortie. Je m'en souviens encore car je rêvais de ce premier portage "arcade perfect" de Space Harrier et aussi de Virtua Racing Deluxe (faute de moyens, je m'étais rabattu sur la version MD de base avec le SVP )

Avec le recul, je me demande encore comment SEGA a pu sortir la 32X sous forme d'extension alors que son architecture (hors puissance brute) est proche de la Saturn. Autant dire qu'elle ne devait pas utiliser grand chose de la MD, et puis même: coller 2 processeurs SH-2 sur un pauvre CPU 68000, c'est un peu comme récupérer des essieux de Clio pour les monter sur une Ferrari.
Je suis sur que le concept aurait mieux fonctionné sous forme de machine à part entière, markétée comme une Saturn "low-cost". A défaut d'être le top, ce serait au moins apparu comme quelque chose de nouveau et non un concept bâtard!

Sega a été victime de son propre succès autour de la MD, ils ont trop tardés a décrcoché et faire une autre machine, en faisant des extenssions au final trop batardes...
Je me suis quand même bien fait plaisir avec ces jolies conversions de Space Harrier, After Burner, Virtua Racing...!

Même si elle a été défoncée par la critique, la 32X a quand même abrité quelques petites perles: celles que tu cites, Kolibri, Chaotix, VF, etc.

Ce qui est dommage, c'est que le truc etait quand même un peu bancal, galère a installer avec les plaques de métal a mettre dans le port cartouche et des fois ça buggait..., sorti chère trop tard, trop près de la Saturn...
En plus pour moi qui avait une MD switchée 50/60, il aurait fallu switché aussi le 32X pour en profiter pleinement...et a priori c'etait plus galère que la MD..., j'ai donc du me contenter d'un pauvre 50 htz

Tu as fait partie des 20.000 possesseurs français de la machine, si ça c'est pas une vrai preuve de SEGA-mania! Bah, y a pire, y en a qui ont même une Pico...ha merde c'est vrai t'as aussi ça

pico doit y en avoir plus que 20000

Retro Kidd a écrit:

Tu as fait partie des 20.000 possesseurs français de la machine, si ça c'est pas une vrai preuve de SEGA-mania! Bah, y a pire, y en a qui ont même une Pico...ha merde c'est vrai t'as aussi ça

20.000 32X Je savais pas...!!
Non la Pico j'en ai pas, ça m'interessais pas du tout a l'époque..., C'est juste maintenant que j'en aurais voulu une complète en boite pour la collec, avant qu'on en trouve plus !