Un petit dossier sur la série des XXX Strike, ca vous dit ?
Desert StrikeLa série des Strike commence en 1992 avec Desert Strike. Ce jeu développé par Electronic Arts a été porté sur de nombreux supports : ordinateurs, Megadrive, Super-nintendo, master system, game gear... On le retrouvera même sur Lynx, Game Boy et plus tard dans une réédition sur Game Boy Advance.
Desert Strike vous propose 4 niveaux distincts ou campagnes. Vu la longueur des dites campagne, finir le jeu d'une traite est laborieux : un système de mot de passe permet donc de reprendre votre progression.
Le menu de démarrage vous permet également de sélectionner votre copilote : chacun a ses caractéristiques propres. Vous ne pourrez pas tous les sélectionner : l'un d'eux, Carlos Valdez, devra être secouru avant de vous épauler.
Pourquoi a t'on un copilote ? Et d'ailleurs de quoi ce jeu parle t'il ? J'y arrive.
Desert Strike est un jeu d'hélicoptère qui se déroule dans le golf arabique : au commande de votre Apache, vous devrez déjouer les plans du Madman. Le scénario pourrait sembler classique si à la même époque n'avait pas eu lieu la guerre du Golf, suite à l'attaque du Koweit par le dirigeant irakien Saddam Husseim : on ne peut s'empêcher de voir ici une similitude marketing pas forcément de bon goût.
Si Desert Strike s'est distingué des autres productions vidéoludiques dans le même thème, c'est parce qu'il innove en vous imposant des missions. Là où les autres jeux ne vous demandaient que de la dextérité et des réflexes, Desert Strike vous pousse à réfléchir : si vous ne planifiez pas vos actions, vous finirez comme ca :
Et parfois ca vient plus vite qu'on ne pense. Je parle en connaissance de cause : je possède et j'ai joué à 4 des 5 titres de la série Strike ( dont un sur deux consoles différentes) et à chaque fois, même la première campagne n'est pas une partie de plaisir.
Donc vous aurez une série de missions à accomplir et de préférence dans l'ordre. Pas à cause de scripts vous imposant arbitrairement un parcours, mais pour pousser le réalisme. Exemple avec la première campagne : vous devez d'abord détruire les radars puis la centrale électrique. Il est parfaitement possible de commencer par la centrale mais elle se trouve au milieu des terres et l'artillerie que vous survolerez vous mènera la vie dur : vous perdrez facilement une vie si ce n'est plus. Pourquoi ? Parce qu'avec les radars fonctionnels, les unités anti-aériennes savent que vous êtes dans leur espace aérien et peuvent vous cibler plus facilement.
En détruisant les radars par contre vous bénéficierez d'un effet de surprise, et l'opposition adverse sera affaiblie.
Attention à ne pas sombrer dans l'excès inverse : si vous survolez un aérodrome en allant à votre objectif et que vous avez pour mission par la suite de détruire cet aérodrome, vous pouvez le bombarder de suite, vous épargnant de gaspiller du carburant pour revenir.
Ce qui me permet d'embrayer sur un autre point récurrent de la série : la gestion de votre hélicoptère.
Avant Desert Strike, les autres jeux ne vous embêtaient pas avec les détails : vous preniez votre véhicule et dispensiez la mort sans soucis ou presque. Ici, regardez cette fenêtre que l'on obtient en appuyant sur Start.
Vous voyez les différents compteur ? Durant le jeu, vous aurez à gérer plusieurs paramètres :
_ vos munitions : votre Apache transportera une quantité limitée de Balles, de roquettes Hydra et de missiles Hellfire. Vous ferez le plein en treuillant des caisses de munitions. Les missiles sont très puissants mais limité : évitez le gaspillage.
_ votre carburant : vous ferez le plein en treuillant des barils.
_ votre blindage. Pour le réparer, il y a deux méthodes : soit vous trouvez et treuillez une caisse de réparation, soit vous déposez sur une aire de réception des otages/prisonniers/soldats portés disparus.
_ le nombre de personnes à votre bord : au maximum 6. Dans certaines missions, vous devrez parfois faire des allez-retour pour pouvoir sauvez le nombre de personnes demandée.
_ votre nombre de vie : il est possible d'en trouver en ramassant une caisse marquée d'une croix rouge, mais vous commencerez toujours une campagne avec 3.
S'il est possible de se refaire une santé en cour de mission, soyez prudent et ne gaspillez pas vos ressources : les caisses et barils sont en nombres limités, et il serait dommage de faire un très long détour ( et user ainsi du carburant) pour aller reprendre des munitions.
Ainsi si Desert Strike a eu un tel succès, c'est en très bonne partie pour cet aspect tactique qui a révolutionné le genre : un jeu de pilotage où il faut réfléchir, c'était du jamais-vu avant . L'autre raison est probablement sa réalisation technique : le jeu est réussi graphiquement et très maniable. De plus, la musique ne viendra pas vous distraire pendant les opérations.
Et ne croyez pas que ca ne vaut que pour les consoles 16 bits : le résultat est également au rendez vous sur les consoles 8 bits. La différence de manette ? Domark qui a réalisé l'adaptation sur master System a trouvé une très bonne réponse et vous avez le choix :
_ configuration de bouton numéro 1 : Status = pause, bullet = bouton 1, roquette = bouton 2, missile = 1+2
_ configuration numéro 2 : Status = 1+2 , tir = bouton 1, sélection de l'arme = bouton 2.
A titre personnel, j'utilise la première configuration. Je possède en effet ce jeu sur Master System et je l'ai fini, avez de la sueur. Oui, les tanks de la dernière campagne ne vous feront pas de cadeaux.
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Jungle StrikeJungle Strike, sorti en 1993, reprendra les grandes lignes de Desert Strike. Il sortira également sur de nombreux supports mais cette fois la Lynx et la Master System ne seront plus du lot. Il est toutefois disponible sur Game Gear : messieurs les modeurs, vous nous avez fait un gg-shinobi pour MS, pourquoi pas un Jungle Strike ?
Le jeu ne se déroule plus dans le golf et vous ne serez plus en but au Madman, mais à son fils avide revanche et à un baron de la drogue qui aimerait qu'on le laisse dealer en paix. Première évolution visible : l'histoire est racontée avec des videos entre les campagnes.
Vous commencerez le jeu à Washington, alors que la capitale américaine sera en proie au terrorisme. Vous piloterez cette fois un hélicoptère Comanche au lieu d'un Apache comme précédemment. L'esthétique mis à part, le contrôle est identique. Comme pour Desert Strike, la difficulté est au rendez vous et même les débuts seront corsés. Pour vous donner une idée, vous devrez entre autres protéger des monuments contre des vans lanceurs de missiles et escorter la limousine du président.
L'une des autres évolutions notables tient dans le fait que vous aurez à plusieurs reprises l'occasion ( et le besoin) de prendre le contrôle d'un autre véhicule. Vous aurez donc en main un hovercraft, une moto et un avion furtif.
Chacun de ces véhicules dispose d'un armement et d'une sensation de maniabilité différente. Du coup le gameplay déjà solide de Desert Strike se retrouve consolidé, d'autant plus que dans mon souvenir, Jungle Strike est plus long.
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Urban StrikeTroisième et dernier opus sur Megadrive, Urban Strike est sorti en 1994. Coté distribution, il est sorti uniquement sur les 16 bits et les portables de Sega et Nintendo. Donc, je renouvelle mon appel : si vous êtes modeur et que vous ennuyez, pouvez convertir le jeu pour la Master System ? Avoir les 3 jeux sur les 3 consoles Sega de l'époque, ca devrait le faire.
Un détail à noter : ce jeu est le premier de la série à exploiter pleinement les manettes à 6 boutons
Le bad boy ici s'appelle H R Mallone, millionnaire, ex candidat à la présidence américaine et leader d'un culte. Son but est de construire une super-arme et de s'en servir pour faire régner la terreur. Un agent infiltré du Strike parvint à prévenir ses supérieurs de la menace avant de se faire repérer et tuer.
Le jeu commencera à Hawai et une fois encore avec un autre hélicoptère : un Mohican cette fois ci. Comme dans Jungle Strike, vous aurez l'occasion de changer de véhicules à plusieurs reprises.
L'une des nouveautés de cet épisode est la nécessité d'infiltrer des bâtiments. Durant ces missions, vous serez à pied , armé d'une mitrailleuse et d'un lance-roquette. Bien qu'elles se distinguent du reste du gameplay en hélico, je n'ai pas beaucoup aimé ces phases que je juge améliorables. Parmi mes reproches, je citerais l'animation très saccadée durant cette phase. Autre point : vous devrez régulièrement utiliser les roquettes pour détruire des tourelles mais on se demande souvent si la roquette a bien touché sa cible ou si on était trop loin. Alors qu'elles auraient pu être distrayante, j'ai trouvé ces séquences, ou du moins la première, plutôt laborieuse.
Cet élément mis à part, les différences avec Jungle Strike ne sont pas flagrante et ne suffisent pas à susciter un enthousiasme débordant. Le jeu est de qualité, mais pas très novateur.
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Soviet StrikeLa série réapparaitra en 1996 sur la génération de console suivante : la Playstation et la Saturn. Vous voyez d'ailleurs ici mon exemplaire du jeu.
L'organisation dont vous faisiez partie durant les 3 précédents épisode est ici enfin présentée explicitement en tant que Strike : une organisation destinée à combattre les guerres avant qu'elles n'éclatent. la présentation de l'équipe et du contexte des campagne se fait ici avec une video extrêmement réaliste et un doublage en francais très réussis.
Le contexte est cette fois l'europe de l'Est et le but est d'empêcher un ex dirigeant du KGB de profiter de la fin de la guerre froide à des fins pas très charitables. On notera que c'est la première fois que des personnages réels sont mentionnés. Le joueur devra protéger le Kremlin et le président Yeltsin, tandis que le dirigeant du Strike explique au président Clinton le rôle de son organisation et son indépendance par rapport à l'armée américaine.
Gràce à la puissance des consoles, l'environnement graphique évolue : vous avons cette fois de la 3D avec des décors en relief, et une caméra orientable. Si le jeu reprend les traditionnelles armes telles que les balles, les roquettes hydras et les missiles hellfires, la version Saturn vous permet également d'utiliser des armes en bonus selon la mission, tellement les missiles Maverick ou les mitrailleuse doubles. L'interface a également changé : les compteurs sont visibles dans l'action, de même qu'un compas pour vous indiquer la direction.
Autre amélioration : les ennemis ne sont plus statiques ou scriptés : ils disposent à présent d'une IA. Selon les cas, les troupes peuvent fuir ou renforcer des groupes à proximité pour les aider contre l'adversaire ( vous). Du coup, ca apporte une autre couche de réalisme. Plutôt que de faire un simple ressucé en 3D de la recette développée précédemment, Electronic Arts parvient à la renouveler après l'essoufflement d'Urban Strike.
Détail qui rassurera les vétérans, c'est toujours aussi dur : rien qu'au début de de la première mission lors de la libération d'un agent de Strike de sa prison, j'ai perdu plusieurs fois parce que je n'avais pas sû le protéger et le récupérer à temps.
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Nuclear Strike Je mentionnerais simplement le dernier épisode en date de la saga parce que je n'y ait jamais joué. Il n'est pas sorti sur les consoles Sega mais uniquement sur Playstation, Nintendo 64 et PC.
Dans Nuclear Strike, l'action se déroule en Asie et vous aurez la possibilité de piloter près d'une quinzaine de véhicules, dont un certain nombre de chars.
Sur ce vous m'excuserez, ca fait près de 2h30 que je suis sur ce dossier, et j'ai besoin d'un peu de sommeil.