Parce que j'ai testé les deux précédents opus, il faut bien tester le dernier à être paru sur master system et gamegear.
Les captures suivantes viennent de la version gamegear, qui est identique à un poil près à la version master system.
L'histoire : César a rendu les armes et s'est incliné devant Abraracourcix. Celui ci, généreux, a donné à l'ex-empereur romain un jardin à coté de la boutique d'Ordralphabétix en échange de son palais à Rome. Hélas, loin de profiter d'un repos bien mérité, César a été enlevé par ses ennemis au sénat : les légions se mettent en marche sous les ordres du général Maximus pour le libérer et le ramener à la raison.
Ok, sérieusement : Panoramix le druide a été enlevé. Ca surprend, hein ? Et devinez quoi ? Asterix et Obélix doivent aller le libérer. Et comme le coup du druide emmené à Rome, on nous l'a déjà fait dans le premier jeu, les scénaristes ont voulu surenchérir : Idéfix aussi a été enlevé !
Vous voila donc parti pour 5 zones réparties sur 30 niveaux.
Si le gameplay des deux premiers opus avaient certains points communs, celui de the Great Rescue change littéralement.
_ Première différence : on ne contrôle plus Asterix ou Obélix, on contrôle les deux en même temps. On passe d'un personnage à l'autre en maintenant haut et en pressant le bouton de frappe. Exit les niveaux différents qui ajoutaient à la rejouabilité, bonjour niveaux où vous devrez alterner les personnages selon leurs talents. On aime ou on n'aime pas : moi je n'aime pas, car ca enlève une partie du charme.
_ Deuxième différence : Asterix a toujours ses potions, mais en nombre limité. Genre maximum 3 potions de nuage à la fois.
_ Troisième différence : plus de coeurs ou de blocs de vie, mais une barre verte qui vire au rouge. Ca aussi, dommage.
_ Quatrième différence : a plus niveaux bonus Idéfix, car a plus Idéfix. Ah ce Jules César ...
Au fait, les commandes :
_ pavé de direction : déplacement
_ 1 = sauter
_ 2 = coup de poing. On ne peut plus donner de coup de poing en sautant, au fait.
_ haut+2 : changement de personnage
_ maintenir 2 : avec Obélix, vous accumulerez de la puissance pour délivrer une grosse mandale et détruire les blocs de pierre. Avec Asterix, vous lancez une potion. Dés lors, lancer une potion dans le feu de l'action est un peu chiant.
Durant les niveaux donc, vous avancerez à droite à gauche, en haut, en bas, vous trouverez des clés pour ouvrir des portes, prendrez des potions, switcherez de personnage pour avancer (seul Asterix a les potions). Exit les nonos pour les niveaux bonus, vos seuls items seront les potions, les pièces pour le score, la nourriture pour la vie, les clé, et de l'invincibilité.
"Tu me fais un peu peur à parler comme ca du jeu.
_ Ah bon ?
_ A croire que tu n'as pas aimé.
_ ...
_ Ah oui ?"Ma première remarque va aller aux graphismes.
On est passé de ca :
Pour ensuite ca :
et finalement ca :
Je n'appelle pas ca du progrès, mais de la dégénérescence. Niveau finesse et couleurs ok, mais les sprites eux même sont moches à mon goût. Rien que voir Obélix de face, dont la tête se résume à un casque un nez et deux moustaches, ca me fait peur.
Autre point négatif : le gameplay lui même. En fait, deux mais qui découlent l'un de l'autre : il n'y a pour ainsi dire pas de collision avec les ennemis. Je veux dire par là que vous leur rentrez dedans comme si de rien n'était en perdant juste un peu de vie. Je sais que je ralais à propos de l'inverse dans Quartet, mais quoi, il faut un juste milieu ! Et du coup, on a du mal à savoir frapper les ennemis : "Je suis assez près , là ? Ah non . Bon, je vais filer des baffes jusqu'à être à bonne distance. Ah tiens le romain vient de me traverser." Ca donne une impression de flou assez pénible, de pouvoir courir à travers tous les ennemis et d'essayer de les frapper au jugé. Au moins avant dans le doute, on filait un coup de poing en sautant et on était sûr du résultat.
Les niveaux sont parfois longs, alors on court à droite à gauche, on se fait toucher sans être ralenti, on va voir dans une autre direction, on ne sait pas ou aller et on se fait ch...
Ah oui aussi, il faut noter que les personnages n'ont absolument aucune inertie. Même Obélix et son impressionnante carrure démarre au quart de tour. Au lieu d'être pratique, j'ai trouvé parfois pénible, lorsque vous devez bien vous concentrer sur certain saut : "Je m'approche doucement du bord de la plateforme et... tiens non, le personnage a foncé direct et je suis tombé dans les flammes."
Et alors ce qui m'a achevé : la musique. Elle est :
_ moche
_ la même d'un niveau à l'autre, ou presque.
_ vite répétitive.
_ moche
J'ai bien aimé les musiques des précédents, mais là franchement, on peut la couper sans soucis. On peut même couper le son tout court parce que les bruitages sont ridicules.
Asterix and the Great Rescue, c'est à mon sens un autre exemple des licences mal exploitées : histoire peu originale ( à se demander quand il a le temps de faire de la potion magique, le druide, à se faire enlever si souvent), gameplay foireux et bande son oubliable.
Je crois que je vais retourner sur le premier Asterix, ca au moins ca me fera plaisir.